【东西视记】拿破仑: 200年后继续 La mort de Napoléon intrigue toujours

2021年5月5日,是拿破仑 200年忌辰

不少中文媒体对其进行介绍。几乎都带有“政治色彩”,【利用他】为现政权服务

我们今天向各位介绍“法国人是任何评价拿破仑的?”,上面是法国“权威且左倾”媒体采访一“拿破仑”学者专家。后面是法国发行量最大的报纸的介绍

经常有人说:“不是英雄改变了历史,是历史造就了英雄”;“没有拿破仑,也会有推破仑” 🙂 。。。 各位看官观后自作结论

拿破仑给世界留下了什么?法国的法律系统,货币,中央政权 。。。 几乎今天的法兰西,处处有拿破仑的烙印。欧洲众多国家在很多领域,受法国影响。用巴黎中国人的眼光看:他“推行国家教育制度,公平考试、择优录取,人人平等”(显然眼光比较狭隘。拿破仑对世界的贡献远超出这几点)

上面是我台“编辑制作”的视频。实为 MP3配图而已,不消耗很多流量:近 12分钟,用 9.5Mo

注:是法语。不会的赶快学 🙂

Napoleon

注:法语歌曲是“风沙卷走我们”(“大浪淘沙”之意)

【东西视记】:在法国(欧洲),东方指伊朗 印度 穆斯林国家,中国日本是【远东】;中国文化视印度伊朗为“西”(西游记),欧洲美国为西方

这次是 Orient Joins Occident 🙂 缩写为 ojo 在西班牙语是【眼睛】,眼睛是视觉观察,今天我们【视记】法国

注:北京提倡【走出去】多年,国家花了大量经费,除了各种宴会,成果还在等待中。负责这项工作的人们,似乎对外界缺乏准确的概念,除了他们的“梦”。通过不同视频资料,从不同角度,我们向各位介绍“一带一路”上的国家,它们的文化传统,历史。这样我们会“做梦”。做,这里是“制造”的意思

200 ans après, la mort de Napoléon intrigue toujours

Par G. DEMOUVEAUX

Deux siècles après son décès, l’ombre de Napoléon excite encore l’imagination de certains, qui voient dans sa disparition non pas une mort naturelle, mais le résultat d’un empoisonnement ou même d’une substitution du corps… Retour sur ce que l’on sait vraiment de la mort de l’Empereur à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821.

Le 5 mai 1821, à 17 h 49, Napoléon Bonaparte rend son dernier souffle à Sainte-Hélène, une île située en plein cœur de l’Atlantique sud. L’ex-empereur des Français s’éteint après une longue nuit d’agonie et de délire, durant laquelle une tempête balaie ce territoire du bout du monde.

Dès le lendemain, une autopsie est réalisée, à la suite des demandes du défunt. Antomarchi, le médecin personnel de Napoléon, assisté de sept confrères anglais, procèdent à l’étude des entrailles du vainqueur d’Austerlitz. Tous s’accordent pour affirmer que la mort de Napoléon est d’origine naturelle ; il serait décédé des conséquences d’un ulcère perforé à l’estomac.

La rumeur d’un empoisonnement

Il faut plus de deux mois pour que la nouvelle du décès de la figure impériale arrive dans l’Hexagone. Pour certains grognards, il ne fait aucun doute, les Anglais ont assassiné le petit caporal !

La rumeur se répand… avant de s’éteindre rapidement, rappelle l’historien Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon et co-auteur de La mort de Napoléon (éditions Tempus Perrin, 2021).

« À l’annonce de la mort de Napoléon, les gens n’ont pas compris pourquoi un homme de 51 ans dont la réputation était d’être en bonne santé est mort, explique-t-il. Il faut rappeler qu’il n’y avait aucune information, tout passait par Londres, et il y a eu rapidement quelques rumeurs : les Anglais l’auraient empoisonné pour s’en débarrasser. Mais dès le retour des compagnons d’exil de l’Empereur en Europe, en septembre 1821, la publication des rapports d’autopsie et leurs propres témoignages, ce début de polémique s’étouffe de lui-même. »

Dès son arrivée à Sainte-Hélène, Napoléon, déjà atteint à l’estomac, ne supporte pas la sédentarité dont il n’a pas l’habitude ni l’inaction. Il sombre dans une profonde dépression et souffre du climat chaud et humide de l’île perdue en plein Atlantique sud. (Illustration : Wikimédia Commons)

 

L’ex-empereur serait mort d’une hémorragie interne, des suites de la perforation d’un ulcère à l’estomac. (Illustration : Wikimédia Commons)

La théorie du complot

Pourtant, cette hypothèse de l’empoisonnement va réapparaître au début des années 1960, en Suède, avec un chirurgien-dentiste du nom de Sten Forshufvud. À la lecture des Mémoires de Louis Marchand, le valet de chambre de l’Empereur à Sainte-Hélène, publiées au début des années 1950, il a une « révélation ».

Les symptômes et malaises de Napoléon décrits dans ce témoignage concordent selon lui avec ceux observés lors d’une intoxication à l’arsenic. Le stomatologiste suédois publie un ouvrage intitulé Napoléon a-t-il été assassiné ? en 1961 qui rencontre un certain succès lors de sa sortie, notamment en France.

« Rapidement, des historiens français et quelques médecins ont mis à mal la thèse de Sten Forshufvud, et on n’a plus entendu parler de la thèse de l’empoisonnement pendant quelques années, jusqu’à ce que Ben Weider, un homme d’affaires Canadien, relance l’affaire vingt ans plus tard », poursuit Thierry Lentz.

De l’arsenic dans les cheveux de l’Empereur

Admirateur de l’Empereur, Weider n’hésite pas à dépenser des fortunes pendant des années pour défendre ses intuitions. Il finance à plusieurs reprises des études toxicologiques sur des cheveux de Napoléon qui révèlent toutes la présence d’un taux d’arsenic très élevé.

Preuve irréfutable, selon Weider, d’un empoisonnement ! Comment ? Par qui ? Le coupable serait le général Charles de Montholon, un proche de l’Empereur. Il aurait empoisonné petit à petit Napoléon en versant quelques gouttes de poison dans le vin que consommait le général à Sainte-Hélène. Pour quel mobile ? La jalousie et la cupidité !

Montholon n’aurait pas supporté, selon Forshufvud et Weider, que sa femme fricote avec Napoléon. Mais en échange des faveurs de cette dernière, le militaire aurait obtenu une place de choix sur le testament de l’Empereur. Ne restait plus qu’à toucher l’héritage en l’éliminant !

Quant au commanditaire, certains évoquent les autorités anglaises, soucieuses de faire des économies en supprimant cet encombrant captif. D’autres pointent du doigt le Comte d’Artois, le futur Charles X.

Après la mort de l’Aigle, les Anglais refusent de restituer son corps, qui est enterré, sans nom sur la pierre tombale, sur de l’île de Sainte-Hélène. (Photo : Wikimédia Commons)

« Le fait qu’il y ait de l’arsenic ne veut pas forcément dire qu’il y ait eu empoisonnement volontaire, objecte Thierry Lentz. La question est d’où vient cette substance ! Aujourd’hui, on pense qu’elle provient de l’environnement de Sainte-Hélène, qui est une île volcanique, dont les terres contiennent de l’arsenic. Tout était contaminé, les boissons, les aliments… »

« Cette théorie se rajoute à d’autres hypothèses, comme celle du papier peint, fabriqué à l’époque à partir de pigments qui contenaient de l’arsenic, poursuit-il. Napoléon se chauffait en permanence au feu de bois, or le feu de cheminée dégage de l’arsenic… Donc il n’est pas étonnant qu’il ait des doses importantes dans le corps, d’autant plus qu’on trouve aussi la présence de cet élément dans des cheveux d’enfant de l’Empereur, mais aussi dans ceux de Madame Mère, de Joséphine, de Marie-Louise, de son fils l’Aiglon… »

« Ce que l’on ne sait pas, c’est le taux admis à l’époque, car le corps s’habitue quand il est exposé régulièrement, ajoute Thierry Lentz. Mais au lieu de constater simplement la présence d’arsenic, ils ont élaboré toute une théorie de l’empoisonnement volontaire qui ne tient pas debout. De plus, les scientifiques nous disent que le rapport d’autopsie est suffisant pour conclure que Napoléon est mort de maladie ! »

Un corps substitué ?

Autre légende tenace, le corps rapatrié en 1840 en France et enfermé dans le caveau des Invalides ne serait pas celui de l’Empereur, mais celui de Cipriani, son maître d’hôtel !

Certains avancent en effet que ce dernier, décédé en 1818, aurait pu être substitué à celui de Napoléon. Pourquoi ? On raconte que le roi d’Angleterre – ou le général Wellington, vainqueur de Waterloo, c’est selon – voulait conserver le corps de Napoléon comme un trophée. Les Anglais auraient donc renvoyé Cipriani, qui était Corse également et avait paraît-il une certaine ressemblance avec « l’Aigle ».

Pourtant, ses fidèles qui accompagnent l’expédition de rapatriement à Sainte-Hélène et assistent à l’ouverture du cercueil, près de vingt ans après sa mort, sont formels : c’est bien leur Napoléon, dont la dépouille est particulièrement bien conservée !

« Nous trouvâmes le corps de l’Empereur comme celui d’un homme mort de la veille. […] Pendant vingt années la mort avait respecté sa dépouille », écrit l’abbé Coquereau.

Oui mais… Certains constatent que des décorations ont bougé, et surtout que le compte n’y est pas du côté du nombre des cercueils. « La thèse des « substitutionnistes » repose sur un témoignage en particulier, celui de Louis Marchand, le valet de chambre, raconte Thierry Lentz. Ce dernier écrit le 7 mai 1821 que le corps de Napoléon est enfermé dans trois cercueils. Or quand on ouvre la tombe en 1840, on en trouve un de plus. Pourquoi cette différence ? Tout simplement parce que ce dernier cercueil a été livré le lendemain du rapport de Marchand, comme l’attestent les autres témoins présents sur l’île à l’époque, mais aussi les factures du fabricant, qui sont consultables aujourd’hui aux archives de Sainte-Hélène. Bref, il n’y a aucun doute, c’est bien Napoléon qui repose aux Invalides ! »

Une légende raconte que le corps reposant dans le tombeau aux Invalides n’est pas celui de Napoléon, mais de son maître d’hôtel. Les Anglais auraient gardé la dépouille de leur ennemi comme un trophée. Il reposerait depuis sous une dalle de l’abbaye de Westminster. (Illustration : Wikimédia Commons)

 

En 1840, l’Angleterre accepte de restituer le corps de « l’Aigle » à la France. Une délégation, composée notamment de ses fidèles, se rend à Sainte-Hélène pour rapatrier sa dépouille. Juste après l’exhumation, le 15 octobre 1840, les cercueils (le premier en fer-blanc, le second en bois d’acajou, les deux suivants en plomb) sont ouverts pour vérifier l’identité du défunt. (Photo : Wikimédia Commons)

Émasculation et évasion en sous-marin

D’autres théories farfelues gravitent encore autour de Napoléon. Comme celle de la relique phallique ! Lors de l’autopsie, le docteur Antomarchi a réalisé un masque mortuaire, mais il aurait également prélevé plusieurs éléments du corps du défunt, comme des ongles, une ou deux dents, un morceau de côte et même… son phallus !

Le médecin aurait offert une partie de ces reliques à l’abbé Ange-Paul Vignali, dernier confesseur de l’Aigle. Corse également, le prêtre rapporte tous ses trésors sur l’Île de Beauté, et le trésor reste dans sa famille jusqu’en 1916, date à laquelle ses descendants décident de se débarrasser de cet encombrant héritage.

Le docteur Antomarchi, médecin personnel de Napoléon sur l’île de Sainte-Hélène, a réalisé un masque mortuaire de l’Empereur après avoir effectué l’autopsie. La rumeur raconte qu’il en aurait profité pour prélever quelques mèches de cheveux, des ongles, une ou deux dents… ainsi que le sexe du vainqueur d’Austerlitz ! Cette étrange relique serait aujourd’hui aux États-Unis… (Photo : Wikimédia Commons)

C’est un éditeur anglais qui se porte acquéreur. À partir de là, le membre impérial passe de main en main. En 1924, le docteur A.S.W. Rosenbach rachète la collection Vignali, qui quitte l’Angleterre pour les États-Unis. Entre les années 1940 et la fin des années 1970, la pièce change encore trois fois de propriétaire avant d’être achetée par le docteur Lattimer, urologue de formation, le 26 octobre 1977, lors d’une vente aux enchères de la maison Drouot à Paris. Si l’expert chargé d’authentifier le lot à cette époque évoque dans le catalogue « un tendon » prélevé pendant son autopsie, en 1821, le médecin américain en est persuadé, c’est un sexe momifié qui se trouve dans ce minuscule coffret tapissé de velours bleu, surmonté d’un couvercle portant un N couronné.

L’éminent spécialiste des verges n’a pas hésité à radiographier son acquisition, et selon lui, le fameux tendon « réduit à la taille d’un doigt de bébé, avec de la peau ridée blanche et de la chair beige disséquée » est bien un pénis d’homme ! Quant à savoir si c’est celui de Napoléon, il a proposé à plusieurs reprises, jusqu’à sa mort en 2007, d’aller vérifier sur le cadavre qui se trouve aux Invalides pour en avoir le cœur net, sans obtenir de réponse des autorités françaises !

Mais l’histoire la plus folle est digne d’un roman d’espionnage à la sauce James Bond ou Fantômas : l’Empereur ne serait pas mort à Sainte-Hélène, il aurait réussi à s’échapper en sous-marin !

Une légende née des anecdotes de Tom Johnstone, un aventurier irlandais qui aurait été recruté par des agents français pour sauver Bonaparte de Sainte-Hélène. Ce dernier se serait inspiré du Nautilus, ce prototype présenté par l’ingénieur américain Robert Fulton au Directoire en 1800, pour briser le blocus de l’Angleterre. L’idée était de faire évader l’Empereur de son île via cet engin révolutionnaire avant de le transférer sur un voilier au large, direction les États-Unis ou le Mexique. La légende raconte que Johnstone aurait accosté deux jours après la mort de l’illustre personnage !

Certaines histoires racontent que Napoléon ne serait pas mort à Sainte-Hélène, il se serait enfui en sous-marin, grâce à l’aide d’un aventurier irlandais, dans un engin imaginé quelques années auparavant par l’ingénieur Fulton. (Illustration : Wikimédia Commons)

Des légendes qui ont la vie dure

Encore aujourd’hui, Bonaparte déchaîne les passions chez les adeptes de la théorie du complot, pour qui il existe une vérité cachée sur la mort de l’Empereur. « C’est un personnage tellement hors-norme que, pour certains, il ne peut pas avoir une mort aussi simple », note l’historien.

S’il reconnaît que les grandes énigmes de l’Histoire ont toujours intéressé les gens, la mort de Napoléon n’en fait pas partie, puisque l’on sait aujourd’hui exactement ce qu’il l’a fait passer de vie à trépas : « Il avait des maladies importantes au niveau de l’estomac, un ulcère perforé, peut-être un début de cancer… Il est mort d’une hémorragie interne massive provoquée par du calomel, un remède à base de mercure, mal dosé par ses médecins. Mais il souffrait déjà d’une hémorragie lancinante dans l’estomac, le médicament a juste précipité les choses, il serait mort de toute façon quelques jours plus tard ! Donc s’il a été empoisonné, il l’a été par ses médecins ! », conclut l’historien.

Dès l’annonce de sa mort, les théories les plus fumeuses ont circulé autour de la disparition de Napoléon, comme si un tel personnage ne pouvait pas mourir d’une simple maladie de l’estomac ! (Photo : The Wallace Collection)

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